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Dans les nuits parallèles aux parapluies noirs
je cherche la disparue
multiple
Cela ne fait rien si je n’ouvre pas les yeux tout de suite Si la page reste blanche Si je suis suspendue un instant au-dessus des nuits
Je tourne la page
Et la rue est encore là
Je n’ai pas ouvert ma mémoire depuis ce temps
Tout se tait
Tout parle
Je suis mon corps
ma voix
Mais je n’entends pas
cela
qui est
seulement je
ne vois pas le soir
ne vois pas le jour
L’obscur obstrue les mots
Trop de sommeils à tenir debout
Parapluies dans le brouillard
Les enfants de Louise
aux noms d’ivoire
accomplissent les nostoi
à l’impossible origine |
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Tu écris dans le hasard des ombres abandonnées par les chiens
Au milieu du strip death
les vivants se déshabillent des lambeaux de la foi
qu’ils n’ont jamais eue
La langue rouge pendante
ils halètent lèchent la terre jusqu’à perdre âme
Des fils de fer dans la bouche ils embrassent le vide
Les lampadaires veillent même les oiseaux
Un ange monte la garde
Et si d’autres silences sont plus forts
nous les pendrons aux lumières
Mannequins gris de nos mémoires graffitées
Cafe Musik
Une croix plantée dans une valise
C’est ici que nous vivons
en dansant sur les murs |
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